22/04 – 17/05
Quelques anecdotes et photos de la traversee a bord de TARKA : depuis Ilha Grande (proche de Rio de Janeiro) jusqu a la Martinique
Je suis arrive a Ilha Grande en comapgnie de Sarah la Britanique du Corcovado, pour quelques heures seulement, puisque le bateau m’attendais l apres midi meme. Nous y avons retrouve Pia, une vieille connaissance de Buenos Aires rencontree a Rosario et une de ses amies pour dejeuner, et partager un açai, sorte de glace au fruit rouge eponyme typiquement bresilien, plein de vitamines, generalement saupoudre de graines et cereales.
Puis jai rejoint Olivier, le skipper, nous fumes en tete a tete pendant 27 jours, interrompu uniquement par quelques oiseaux, tortues de mer, baleines et dauphins, (je ne compte pas les poissons volants qui atterissent regulierement sur le pont) et 3 escales
- la balneaire Buzios, sorte de St Tropez (si appreciee de Brigitte Bardot qui y passait tant de vacances dans les 70es qu elle y a son buste),
- l industrieuse et portuaire Vittoria avec ses dizaines de bateaux en rade,
- la gigantesque et etouffante Fortaleza.
Sans etre mauvaise, l ambiance a bord a manque de connivence a mon gout et les derniers jours furent assez longs, mais j ai fait l experience de navigation hauturiere que je desirais. Et heureusement, sur un yacht de 18 m, a 2 on ne se marche pas dessus.
TARKA a un beau profil, tout en aluminium, 3 etages de barres de fleche et 1.5 tonnes de balast, un « levrier 18 ». Un voilier qui avance bien, a 8-9 noeuds sans forcer et que j ai vu faire des pointes a 12-13 noeuds. Il est tout equipe pour ses expeditions antartiques. Je suis fier d y avoir ete matelot meme si il s est agi essentiellement de faire la vaisselle, prendre mes quarts de nuit, et d’aider ponctuellement pour les manoeuvres ou taches compliquées voire infaisables seul.
En navigation, la majorite du temps est a tuer : j en ai profite pour lire des ouvrages de circonstance : l initiatique Voyage a motocyclette d Ernesto « Che » Guevarra, le biographique mais epique Magellan de Stefan Zweig, le technique Voyage autour du monde de Bougainville, ainsi que des livres de navigation de la bibliotheque du bord.
Avec des vents dominants favorables, il n a pas ete necessaire d utiliser beaucoup le moteur, sauf au debut jusqu au Cabo Frio : 72h non-stop, assez eprouvantes. Pour la suite il a suffi de l allumer pour recharger les batteries une fois par jour, et le groupe electrogene de temps en temps pour le desalinisateur.
Il y a eu un grain memorable des la premiere nuit de navigation, heureusement pendant le quart d Olivier. Les 50 noeuds de vent ont couche le bateau et des jerricans de gasoil restes arrimes aux fillieres, sont quand meme passes par dessus bord.
Il y a eu aussi des couchers de soleil a gogo et des belles nuits de pleine lune.
TARKA au mouillage a Ilha Grande
Le carre
Le cockpit
Pauvre poisson volant seche en plein vol
Cargo bizzare a la derive
Cabo Frio
Tentative de papiers de sortie du territoire Bresilien… refoules a la capitainerie de Cabo Frio pour port de tongs prohibe.
AIS paranoïaque (appareil qui positionne les cargos autour et détecte -un peu trop souvent- les risques de colision. Ne marche qu entre bateaux qui l’ont installe, donc pas avec les petits bateaux de pêche)
Installations portuaires de Vittoria
Compagnons de traversee
Des creux et des bosses jusqu a 3 m
Fortaleza : Marina, hotel de luxe et service de securite VS favella ; concentré de Bresil ou misere et richesse se cotoient sans se melanger.
Fortaleza : foret de tours (photo : office tourisme)
Fortaleza : elegant theatre José de Alencar, tout en acier et fer forge, temoin de l age d or du coton (1910)
Bienvenue chez les Chtis
Pavillon de courtoisie
Le grand bleu (couleur originale avec filtre polarisant)
Les algues « sargasses » en longs filets et parfois nappes comme ici. Presence ininterompue depuis Fortaleza ; peu genantes pour naviguer, mais un fleau pour les Antilles car s accumullent et pourrissent (la vie des autochtones) le long des cotes atlantiques.
